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Une masterclass animée par Sophia Rakrouki, sage-femme spécialisée en préservation de la fertilité, pour vous guider dans les méandres de la PMA solo. Voici le compte-rendu complet, des démarches aux délais, en passant par les réalités médicales et les alternatives à l’étranger.
🧭 Le parcours PMA solo, comment ça se passe ?
“C’est pas facile de faire une PMA solo. En France, vous êtes encore un peu des pionnières.”
📍 Étape 1 : Comprendre par où commencer
Beaucoup pensent qu’il faut commencer par le centre de PMA. En réalité, tout démarre au CECOS (la banque de sperme).
Pourquoi ? Parce que c’est là que les délais sont les plus longs.
🕒 En moyenne, comptez en tout 18 mois d’attente.
💡 Astuce : Envoyer un mail à 8h30 pile, pas un appel, pour être dans les premiers. Il faut une trace écrite.
🧩 Le déroulé du parcours
🔬1. Rendez-vous avec un·e biologiste (au CECOS)
💬 2. Entretien avec un·e psy (au CECOS)
Pas pour juger, mais pour vous accompagner dans votre réflexion. Ce temps permet parfois de conforter son choix… ou de s’interroger. Ce n’est pas un feu vert ou rouge.
📝 3. Passage chez le/la notaire
En France, la mère solo devient 100 % responsable légalement de l’enfant. Un acte notarié est obligatoire avant chaque tentative avec don.
🧪 4. Rendez-vous avec un médecin de la reproduction
Dans le centre de PMA du CECOS ou dans un autre centre de PMA.
➡️ Objectif : réaliser les examens médicaux nécessaires (bilan pour voir les trompes, la cavité utérine etc.).
👉 Si tout est ok :
- Avant 38 ans : souvent insémination (moins lourde, mais moins efficace)
- Après 38 ans : généralement FIV directe
⚠️ Il se pourrait que la FIV soit proposée plus tôt à cause du manque de sperme pour les inséminations.
🧬 FIV, ICSI, DPI… késako ?
- FIV : on met plusieurs spermatozoïdes au contact de l’ovule, que le meilleur gagne.
- FIV ICSI : on injecte le meilleur spermatozoïde directement dans l’ovule.
- DPI (diagnostic préimplantatoire) : en France, interdit de trier les embryons sains sauf maladies graves. En Espagne, on peut. D’où des meilleurs taux de réussite là-bas.
📊 Où s’inscrire ? Public, privé, France, étranger…
🔍 En France
- Tous les CECOS sont publics.
- Les centres de PMA sont listés sur Ameli (Sécurité sociale).
- À noter : Pas obligé de faire sa PMA dans le centre de PMA du CECOS où on est inscrite. On peut choisir un autre centre, parfois avec des délais plus courts.
🌍 À l’étranger
- Plus rapide.
- Meilleurs taux de réussite dans certains pays.
- Mais : coûts importants, et parfois besoin de prouver qu’on vit là-bas.
"Il est possible de s’inscrire en France, puis, si à un moment donné on se sent prête et qu’on souhaite avancer plus vite, de tenter aussi à l’étranger."
❓Quels choix peut-on faire sur le don ?
En France, les vérifications génétiques vont rarement au-delà d’une dizaine de gènes. À l’étranger (au Danemark, en Espagne, etc.), les tests peuvent porter sur plusieurs centaines de gènes, selon les centres.
“Il y a une influence culturelle et religieuse sur la PMA en France. Peu de liberté sur les critères génétiques.”
👶 L’enfant va-t-il me ressembler ?
Oui, souvent. Même avec un don :
- Il y a beaucoup de modulation génétique pendant la grossesse : le corps de la personne qui porte l’enfant influence l’expression de ses gènes.
- L’enfant prend nos expressions, nos gestes.
🔒 Levée de l’anonymat : ce qui change
Depuis la nouvelle loi, un enfant né d’un don peut, à ses 18 ans, demander l’accès aux informations sur son donneur auprès de la CAPADD (Commission d’accès des personnes nées d’une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs).
👉 Il peut demander :
- des données non identifiantes (âge du donneur au moment du don, situation familiale, motivations, etc.)
- ou des données identifiantes (nom, prénom)
👉 Ça n’a pas réduit le nombre de donneurs, au contraire.
🧰 Conseils pratiques & bien-être
🌿 Compléments à envisager :
- Vitamine D
- Oméga 3
- Magnésium
- Acide tétrafolique
“Mais le socle reste : sommeil, calme, alimentation, activités physiques douces”.
👵 Jusqu’à quel âge faire une PMA solo avec ses propres ovocytes ?
Le plus tôt est le mieux.
Après 40 ans, les chances chutent.
Mais pas de date officielle : on regarde la réserve ovarienne, pas seulement l’âge.
💡 Tips finaux de Sophia
- Ne pas attendre d’être totalement sûre de son choix : il y a en moyenne 1 an et demi de délai, et l’idée peut mûrir au fil de la démarche.
- Regarder les taux de naissances vivantes, pas de grossesses quand on choisit un centre pour faire sa PMA
- S’entourer : sage-femme, psy, asso (ex : BAMP)